Les ruptures, les absences, les amours déçues sont des souffrances mais aussi des bénédictions pour l'inspiration des poètes. Voici une voix venue d'un passé déjà lointain (16ème siècle), une voix de femme à une époque où pourtant on entendait plus souvent la voix des hommes!
A l'heur passé avec toi regretter;
Et qu'aux sanglots et soupirs résister
Pourra ma voix, et un peu faire entendre;
Tant que ma main pourra les cordes tendre
Du mignard luth pour tes grâces chanter,
Tant que l'esprit se voudra contenter
De ne vouloir rien fors que toi comprendre;
Je ne souhaite encore point mourir.
Mais quand mes yeux je sentirai tarir,
Ma voix cassée et ma main impuissante,
Et mon esprit en ce mortel séjour
Ne pouvant plus montrer signe d'amante,
Prierai la Mort noircir mon plus clair jour.
Louise Labé
9 commentaires:
Bonjour Catherine,
J'ai aimé ton petit poème.. Ravissant, Ma mie, on ne l'emploie guère et c'est si doux...
Oui, c'est étrange, le chagrin ferait écrire. Moi il me "tue"..... Du verbe se taire... [Rire] c'est vrai, je ne sais pas écrire la peine. Je trouve que c'est indécent. Mais ces propos n’engagent que moi, cela ne m'empêche pas d'aimer encore Lamartine...
Bon WE à toi Catherine et à bientôt
Dans mon village existe une association portant le nom de Louise Labé, les gens se réunissent pour lire des poemes, c'est très sympa...
bonne soirée Catherine...
Bonsoir Catherine,
Si tu aimes les statues, essaie ce lien... Et passe ta souris sur la dernière image à droite..
Bonne soirée, bisous.
http://lalunebleue.zeblog.com/288484-tout-simplement-vu-de-dos/
Tu sais quoi?
Tu me reconcilies avec la poesie!
Avec cette photo,il est possible de situer l'époque. Cette femme m'était inconnue.
beau poème,toujours agréable de le relire
Le XVIème siècle, tout ce que j'aime, les objets,la peinture,les lettres, l'architecture...! Je restaure à mes moments perdus, un hôtel particulier du XVIème siècle, c'est pour moi une expérience, très, très forte...
inimitable Louise... on la reconnaît dès les premiers vers
Bises
j'aime les mots des femmes comme j'aime les femmes, les mots de femmes portent en eux la sensibilité, la fraicheur, la candeur, la sincerité, l'instantanéité, la sensualité, en un mot une partie indeniable de feminité.............
pour ce qui est de la tristesse qui est muse, c'est un fait , surtout dans la prime jeunesse ensuite on sait ouvrir les vannes de nos tendres humeurs ..........toutes...........
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