lundi 31 mars 2008

Bientôt !

Voici mon texte écrit pour la nouvelle consigne de Juliette sur "Papier libre".


Bientôt !

Bientôt,
Peut-être,
La mer....
Sous le ciel bas, changeant,
Nous irons tranquilles,marchant
Enlacés, ignorant
Les tourbillons du vent.

Bientôt,
Avec toi,
La mer...
Nos pieds légers rougissant
Dans l'eau froide, grise et sale
Eviteront les piquants
Des tourelles et des coquillages blancs

Bientôt,
Mon amour,
La mer...
Les crabes, devant nous, traverseront
Les sables durs, mouillés, indifférents
A nos serments, nos chuchotements.

Bientôt,
Tu m'as dit,
La mer...
Les mouettes, les goélands observeront
L'œil noir, méfiants, criaillant
Nos baisers, nos jeux d'enfants.

Bientôt,
Tu m'as promis,
La mer...
Le soir, la maison dans les dunes
Cachera, discrète, complice,
Nos corps enfin soudés passionnément.

Bientôt,
Peut-être,
Avec toi
Mon amour
Tu m'as dit
Tu m'as promis
La mer

Peut-être pas aujourd'hui
Peut-être pas demain
Peut-être pas...

dimanche 30 mars 2008

Perdue!

Voici mon texte écrit pour la consigne proposée par la petite fabrique d'écriture. http://azacamopol.over-blog.com/


Tu ne sais plus m'écrire
Tu as perdu ma créativité
Tu ne sais plus me voir
Tu as perdu ma beauté
Tu ne sais plus m'embrasser
Tu as perdu mes baisers
Tu ne sais plus me toucher
Tu as perdu mon plaisir
Tu ne sais plus m'aimer
Tu as perdu mon avenir

Où vais-je les retrouver?



J'ai perdu ton sourire
Je ne sais plus ton visage
J'ai perdu ta chaleur
Je ne sais plus tes bras
J'ai perdu ton odeur
Je ne sais plus ton corps
J'ai perdu ta trace
Je ne sais plus mes pas
J'ai perdu ton cœur
Je ne sais pas pourquoi le mien bat

Où vais-je me retrouver?


samedi 29 mars 2008

Vive la retraite!

Texte écrit pour la consigne 66 donnée par Coumarine sur le site Paroles Plurielles.


Vive la retraite!

C'est étrange, depuis que je ne travaille plus, je me sens de plus en plus fatigué
Pourtant maintenant j'ai le temps de me reposer,
De prendre soin de mon corps que je passe des heures à muscler.
J'ai acheté un ordinateur et j'ai appris à surfer et à tchater.
Je regarde tous les feuilletons qui passent à la télé.
Avec mes amis, je fréquente les musées et les salons de thé.



Je me suis intégré dans une chorale pour chanter,
Et inscrit dans un atelier de peinture pour apprendre à dessiner.
Avec ma femme, je me suis même mis à la couture et au macramé.
Et puis, ces temps derniers, nous avons beaucoup voyagé,
En Afrique, aux USA, au Canada, de la Chine jusqu'au Tibet.


Malgré tout cela, c'est étrange mais je suis de plus en plus fatigué.
Je suis obligé de boire tout le temps du café.
Je marche comme un zombie, j'ai l'air d'un drogué.
Par moment, je n'arrive même plus à parler
Et ça commence sérieusement à me déprimer.
Un jour, je crois, je vais retourner travailler!


PS : Je dédie ce texte à des pensionnés hyper-actifs que je connais et qui se reconnaîtront sans doute ici!

Les photos sont les souvenirs de ma visite au Palais des Beaux-Arts de Lille.

jeudi 27 mars 2008

Requiem pour trois mariages

Voici mon texte écrit pour la consigne de Juliette sur Papier Libre sur le tableau de Peter Howson. http://papierlibre.over-blog.net

Requiem pour trois mariages

La nouvelle est si grave qu'ils se sont assis, là où ils étaient, sur le chemin de terre.
Le chemin de terre qui mène à la rivière, là où s'est noyée Marie.
Marie, nattes brunes, l'œil gris, morte d'ennui
Morte d'avoir vécu sans rêve sans poésie
Auprès de François qui ne voyait dans ce mariage
Qu'une vie tranquille sans émoi
Sans autre amour que l'amour de soi.

Requiem pour trois mariages

La nouvelle est si grave qu'ils se sont assis, là où ils étaient, sur le chemin de terre
Le chemin de terre qui mène à la falaise, là où s'est jetée Lucie
Lucie, fille de rêves sans souci
Morte d'avoir vécu dans la violence et les cris
Auprès de Raymond qui ne voyait dans ce mariage
Qu'un moyen d'affirmer son pouvoir
De plier la femme à son bon vouloir.

Requiem pour trois mariages

La nouvelle est si belle qu'ils se sont assis, là où ils étaient, sur le chemin de terre
Le chemin de terre qui mène à la chapelle, là où on baptise le fils de Suzie
Suzie, fille des champs pleine de cœur
Vivant sans argent mais dans le bonheur
Auprès de Bernard qui voit dans ce mariage
La joie sans fin de combler de caresses
Une femme, joyau de tendresse.

Requiem pour trois mariages

PS: texte réponse à la chanson "Requiem pour trois mariage" de Yves Stéphane écrite en 1968, chantée par Marie Laforêt sur une musique de Francis Lai

mercredi 26 mars 2008

Bonjour !

Dire simplement "bonjour"
Chaque jour
A quelqu'un que l'on aime
Ou bien même
Que l'on aime pas plus que ça

C'est rien
C'est juste un petit mot d'humain

Et lui refuser ça
Ça veut dire quoi

C'est le nier, le repousser
Lui dire
Je voudrais que tu n'existes pas

C'est le mépriser, le tuer
C'est un crime
Même pas puni par la loi

Et pourtant c'est rien
Qu'un petit mot d'humain

Dire simplement "bonjour"
Chaque jour
Et refuser ça
C'est te montrer que
Décidément
Je ne t'aime pas



Ce texte est un texte réponse à un texte de Désirée à qui je veux dire "bonjour" chaque jour et à qui je dédicace ce billet.


1ère photo : La source qui respire
2ème photo: Mandala du "bonjour" qui rayonne (pastel à l'huile)

mardi 25 mars 2008

Neige



Dites lui qu'il neige
Et que les larmes blanches du ciel
Cachent les miennes






Dites lui qu'il neige
Et que je me promène
Léchant goutte à goutte le lait de l'oubli








Dites lui qu'il neige
Et que mille cristaux de joie
Eclairent mon cœur endolori







Dites lui qu'il neige
Et que dans ce paradis blanc
Je réapprends la valse des vivants

lundi 24 mars 2008

Chanson pour un ami parti

Tu écris, tu n'écris pas.
Tu viens, tu ne viens pas.

Dans ma demeure intérieure,
J'ai ouvert un petit salon pour toi
Cocon d'espace et de temps offert à l'amitié.

Les murs sont tapissés de nos souvenirs passés, de nos sourires, de nos baisers.

Sous nos pieds, le tapis moelleux de nos conversations intimes prend soin de nos solitudes sans vouloir les combler.

Sur la table, le plat devenu léger de nos soucis partagés nous protège enfin des abîmes du vide où nous sommes dépouillés.

Assise dans le sofa de la patiente tendresse, j'attends sans fin ta visite annoncée.

Il paraît que ce que l'on dit, se tait.
Sur la porte,
j'ai écrit combien tu m'as manqué.


Tu écris, tu n'écris pas

Tu viens, tu ne viens pas

Voici une chanson, une vraie cette fois, pour un ami parti
http://www.dailymotion.com/video/x2bywc_elodie-frege-michal-viens-jusqu-a-m_music


samedi 22 mars 2008

Mieux qu'un oeuf en chocolat !


Pour ces fêtes de Pâques un peu froides, un peu neigeuses, voulez-vous beaucoup de soleil, de lumière, de bonheur, de joie profonde ?

Alors voici pour vous le poème exquis de Colette Nys Mazure:

Chanson pour un matin de Pâques

Mes enfants sont dans les arbres,
J'ai ouvert la cage;
La maison respire dans la lumière
et le soleil pénètre par la porte
qui ouvre les bras.
La poussière chante dans les rayons obliques
de ce matin léger.
Le Seigneur s'est introduit dans ma maison
et Il s'est assis : comme il fait bon chez toi!
Je travaillais, je ne L'avais pas vu entrer...
Alors j'ai posé mon ouvrage
et je me suis assise près de Lui
Et j'ai regardé avec Lui l'éclat de ce jour.



Bonne fête de Pâques !

Pour Ariane, Raphaël et Amaury

Pour entendre et voir Colette Nys-Mazure, cliquer sur le titre de ce message

vendredi 21 mars 2008

Chemin de Croix


On a beaucoup parlé ces derniers jours de l'euthanasie, du droit ou pas de mourir assisté quand on en a fait le choix, quand la souffrance physique et morale n'est plus acceptable.
La souffrance et son acceptation me posent question.
Sans être doloriste, j'ai souvent constaté que la souffrance fait avancer, celui qui la porte et ceux qui l'entourent.
La souffrance qui s'installe dans une vie la transforme parfois radicalement.
Elle fait réfléchir, approfondir les questions restées en suspens, régler de vieux conflits.
L'entourage du souffrant évolue aussi.
Certains parents ou amis fuient au loin, d'autres se rapprochent.
Chez eux aussi, des questions se posent, des changements dans les relations s'imposent, de nouveaux liens se tissent ou s'approfondissent.

Pour moi, la vie est un chemin.
Chaque jour, il y a quelque chose à apprendre, quelque chose à recevoir, quelque chose à donner.
Ce chemin , il nous faut souvent du courage pour le parcourir, particulièrement quand une fin douloureuse se profile à l'horizon.
La crainte d'une déchéance physique, morale, psychologique nous saisit.
Pourtant, là-bas, tout au bout du bout de soi, il me semble qu'il y a encore quelque chose d'unique à vivre....à condition d'être bien entouré.
Pour cela, le développement d'un système performant de soins palliatifs offerts à tous, pris en charge par la sécurité sociale est indispensable.

Je ne suis pas en mesure de porter un jugement sur l'euthanasie et sur ceux qui la choisissent car je n'ai aucune idée de la réalité de leurs souffrances.
Je ne sais pas s'il faut légiférer ou pas.

Je dis seulement que moi, j'espère avoir le courage d'aller jusqu'au bout de mon chemin avec dans ma main, la main de ceux que j'aime.

Je dédie ce billet à Aude, petite princesse de 9 ans, et à ses courageux parents. Aude, portée jusqu'au bout par sa famille et toute une communauté d'amour, nous a montré à tous comment supporter un chemin de souffrance dans la Confiance et l'Espérance.

http://www.aude-samia.org/


jeudi 20 mars 2008

Le Coeur du monde

Dans la maison au cœur du monde
Ils sont venus célébrer la fête des pains sans levain

Ils chantent et rient pourtant l'Un d'eux a des mots étranges

Pain partagé Corps livré
Vin trinqué Sang versé

Qu'importe,
Dans la maison au cœur du monde
Il est bon d'être ensemble après tous ces jours sur le Chemin

Ils chantent et rient même si l'Un d'eux a des mots étranges

Amour donné Trahison payée
Serment juré Reniement annoncé

Quand même,
Ils chantent et rient car l'Un d'eux a mis l'Homme debout

Bon Mauvais reconnu accepté
Bien Mal réconcilié

Ils sont venus célébrer ce Repas Eternel
Dans la maison au cœur du monde

Chantons
Rions

mercredi 19 mars 2008

Conte pour les grenouilles !

Un jour que je me promenais dans mon bois charmant
J'ai rencontré ,couché sous un arbre, un prince dormant


Oh merveille! Oh miracle! Oh bonheur étourdissant!
Moi qui le cherchais depuis si longtemps !
Déjà toute remplie d'amour et de projets passionnants,
Je me suis approchée pour poser un baiser sur son front brûlant
Il s'est redressé tandis que je le serrais tendrement

Alors.....
Il m'a souri et m'a dit amicalement:
"Merci ,belle dame, de m'avoir réveillé si gentiment
Mais il vous faut me montrer maintenant
Le château le plus proche, que je m'y rende promptement
A prince, il faut une princesse assurément
Et vous n'êtes point celle malheureusement
A qui je donnerai mon cœur éternellement !"


Merci à dame grenouille (ou monsieur crapaud, je n'y connais rien dans le sexe des grenouilles!)
d'avoir si gentiment pris la pose pour les besoins de ce blog.

mardi 18 mars 2008

Patience

Patience
Je vais bientôt sortir de mon silence
Si tu peux m'attendre, me comprendre...

Patience
Je vais bientôt te dire qui je suis vraiment
Grâce à toi certainement....

Patience
Je vais bientôt enlever le manteau
Du poids des mots posés sur mes épaules
Ceux qu'on a dits de moi
Ceux qu'on a dits pour moi

Patience
Je vais bientôt dévoiler les cris du silence
Ceux de mes ancêtres
Ceux de leurs mal-être

Patience
Je vais bientôt faire naître l'homme neuf
Celui qui est libre de tout lien
Celui qui va accomplir son destin

Patience
Je vais bientôt te dire qui je suis vraiment
Grâce à toi certainement...

Patience
Je vais bientôt sortir de mon silence
Si tu peux m'attendre, me comprendre.

Marie si jolie !


Par la magie de la vidéo et de You Tube, il est bon de revoir aujourd'hui celle que je trouvais si jolie quand j'étais enfant ou adolescente et à qui je voulais ressembler!
YouTube - Marie Laforet - Le Lit De Lola

lundi 17 mars 2008

Hommage à Françoise Dolto


C'est vrai, je l'avoue.
Depuis toujours, j'ai un faible pour les gens intelligents !
Reste à savoir quelle intelligence.
Car il y a de nombreuses sortes d'intelligences.
Il y a l'intelligence éclatante, celle qui parvient à concevoir les fusées, les navettes spatiales, nos ordinateurs, celle qui gère nos économies, nos relations internationales.
Elle ne peut me séduire que si elle est mise au service du bien, du bon, du meilleur pour l'humanité et sa planète.
Il y a l'intelligence spirituelle, celle de ces êtres qui, par leur nature ou à force de méditation, touche du doigt l'Inconnaissable , le Tout Autre, le Transcendant.
Il y a l'intelligence du beau, celle qui se manifeste dans la peinture, la musique, la sculpture, la poésie.
A ne pas négliger, il y a l'intelligence des mains, celle du travail bien fait, celui du menuisier, du maçon, du boucher quand ils aiment la perfection dans leurs métiers.
Et puis, il y a ma préférée, l'intelligence du cœur .
Celle qui accorde à l'autre un espace d'accueil pour exister, pour s'exprimer quelques soient son apparence, ses qualités, ses défauts, ses erreurs ou ses possibilités.
A mon sens, Françoise Dolto plus que toute autre, possédait une énorme dose de cette intelligence du coeur.
Non seulement, cette intelligence du cœur était le matériau premier de sa pratique psychanalytique mais elle s'est employée toute sa vie, par ses écrits et ses émissions de radio , à tenter de la déployer chez les autres.
N'hésitez pas à lire du Françoise Dolto, vous en retirerez toujours quelque chose !

samedi 15 mars 2008

Promenade au bois





Vers le milieu du jour
Tu m'appelles
Je ne peux résister



Je pénètre ton chemin creux
Ta magie m'envahit

Je deviens mousse
Je deviens feuille
Je deviens sang
Je deviens chair
Donnée à ton corps frémissant

Je perds mes repères d'animale

Me voilà végétale


Amante offerte à l'ivresse
Du souffle du vent dans tes arbres

jeudi 13 mars 2008

Sensation!

C'est vrai qu'il pleut ....un peu et il y a du vent..... de temps en temps!
Mais c'est indéniable, le printemps s'annonce !

J'ai pris quelques photos cet après-midi pour vous en apporter
la preuve en images!






Si vous voulez du soleil, de la lumière, de l'été, relisez "sensation" de Rimbaud !

"Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue,
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien:
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irais loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la nature, heureux comme avec une femme."












Laissons la pluie laver nos chagrins d'hivers
Laissons le vent souffler nos mélancolies
Laissons le soleil mûrir nos projets
Laissons la sève du bonheur monter et
s'épanouir !

mercredi 12 mars 2008

Je suis la gardienne du temple!


J'ai entendu ici et là, ces jours-ci , pas mal de discussions sur la minceur (ou pas) des femmes et ses diktats. Et les beaux jours qui approchent avec leurs magazines féminins remplis de conseils plus ou moins judicieux pour embellir nos silhouettes ne vont sûrement pas tarir toutes ces belles envolées lyriques!
Il m'a été donné récemment de réfléchir profondément à la question.
Voici ce qu'il ressort de mes méditations:

Je suis la gardienne du temple de mon âme.
Moi seule en suis responsable.
Du fruit de la terre et du travail des hommes,
Je ne prélève que l'indispensable.
Puisqu 'inutile au maintien de ma santé,
Jamais je ne mange la chère animale.
Je me contente de la richesse végétale.
Par respect pour l'humanité affamée,
Je tempère mes appétits, me garde des excès.
Je rends grâce pourtant, pour le fruit mûr,
La salade croquante ou le café brûlant.
J'en suis le maître et non l'esclave
Car je suis la gardienne du temple de mon âme.

lundi 10 mars 2008

Journée de la femme


C'est comme ça qu'on perd un procès
Celui qu'on vous fait, pauvres femmes
Sans vous entendre, sans vous comprendre,
Sans vous aimer, sans vous respecter,
Quand, dans la volonté de l'homme,
Vous êtes anéanties, aliénées.

Quand, pour lui, vous vous transformez,
En poupées de chiffons à déshabiller,
A surveiller, à contrôler, à bâillonner,
Négligeant vos besoins, acceptant la vie,
Seulement celle qu'on vous fait, pauvres femmes
C'est comme ça qu'on perd un procès.


Texte écrit pour la consigne 65 du blog "Paroles Plurielles"
de http://coumarine2.canalblog.com/

samedi 8 mars 2008

Le marin


Depuis le moulin blanc, je regarde la mer.
Et les vagues, de ton voyage, gardent l'ombre.
Rien ne pouvait t'attacher ici, ni l'amour ni la beauté.
Ton regard cherchait toujours une autre vie à inventer.

Depuis, je regarde la mer dans le moulin blanc.
Et l'ombre s'est installée sur mon visage.
Les vagues me ramènent un peu de ton voyage.
Je cherche toujours une autre vie à inventer.


Texte écrit à l'atelier d'écriture de Nicole Versailles (coumarine) organisé par l'asbl "Les arts croisés"
Consignes :
-choisir un tableau (pour moi, moulin blanc au bord de l'eau)
-utiliser les mots d'une liste donnée.
Durée d'écriture: 15 minutes

J'ai été inspirée par celle qui a attendu longtemps et en vain le retour du "Cachalot Blanc"

mercredi 5 mars 2008

Roman noir


Je suis morte ce matin et mon corps gît inanimé au fonds du trou noir où tu l'as laissé.
Toi le Général-Majeur, tu as ordonné à ton soldat plume de tirer sur moi à bout portant.
J'ai perdu la lumière et j'ai été projetée hors de la spirale du temps.

Quelque chose d'étrange s'est produit alors pour donner le change.
Quelqu'un que je ne connais pas, a pris ma place et mon apparence.
Quelqu'un qui, dans ma vie, s'est installé, qui s'applique à me ressembler.

Elle n'est pourtant qu'une ombre sans âme, usurpatrice d'identité,
Mais elle joue si bien mon rôle que personne ne l'a remarqué.
Combien de temps cela va-t-il durer avant que ton crime ne soit démasqué?

mardi 4 mars 2008

Pour mes amies catéchistes



Dans le livre de Jacques Salomé "Une vie à se dire", une catéchiste applique avec grand succès huit règles d'hygiène relationnelle dans la gestion de son petit groupe d'enfants .

Ces règles de communication sont issues de la méthode E.S.P.E.R.E ( Energie, Spécifique, Pour une Ecologie Relationnelle Essentielle) par opposition à notre système habituel de communication , le système S.A.P.P.E (S comme sourd, A comme aveugle, P comme pernicieux, P comme pervers et E comme énergétivore).

Voici ces 8 règles:
1. J'ai une double responsabilité; je suis responsable de ce que je dis, de ce que j'envoie à l'autre comme message et je suis responsable de ce que je fais avec le message que je reçois de l'autre.
2. J'essaie de parler le plus souvent à la première personne. Je parle à l'autre et non pas sur l'autre, évitant ainsi la relation "klaxon" (Tu as fait cela...., Tu as dit...ceci, Tu, Tu, Tu,....)
3. J'accueille la parole de l'autre comme la sienne propre, je ne m'en empare pas, je ne la rejette pas et je pose la mienne à côté.
4. Dans un échange en réciprocité, je confirme l'autre dans ce qu'il dit, dans ce qu'il sent, dans ce qu'il pense. Tout ce qu'il évoque lui appartient en propre mais moi, je ne me positionne que par rapport à mes propres idées ou ressentis. Je ne dois pas garder un message négatif émis par l'autre.
Je peux lui dire "j'ai entendu ton message mais il est négatif pour moi, je ne le garde pas, je te le renvoie."
5. J'écoute mes peurs, elles cachent des désirs.
6. J'écoute et j'apprends ainsi à reconnaître mes désirs.
7. J'écoute mes émotions pour pouvoir entendre ce qui est touchés chez moi.

Le respect de ces règles d'hygiène relationnelle entraîne une communication plus vraie, plus profonde, plus respectueuse de chacun, moins conflictuelle.

Elles sont non seulement applicables dans la communication à l'intérieur d'un petit groupe mais aussi dans chacune de nos relations à autrui.

A méditer et surtout à essayer!

samedi 1 mars 2008

Tempête



Dans le ciel sombre, les mots claquent.
Le vent souffle et les cris fusent.
Les éclairs illuminent le feu de ma colère.
Et ma voix qui gronde plus que tonnerre.
Maintenant, la pluie tombe diluant tes larmes.

Et puis l'eau ruisselle, je m'apaise.
Le vent murmure refermant la blessure.
Le ciel s'éclaircit, tu me souris.
Ce n'était qu'une tempête!