vendredi 20 juin 2008

Tristes Tropiques





Pratiquer le courage
Devenir un guerrier
Partir à l'abordage
Du blanc meurtrier



J'étais nu et gai
Au fond de ma forêt
Je vivais du suc et du lait
Que la nature me donnait



Ils sont venus un soir d'été
Ils disaient qu'il n'était pas sage
De vivre sans arme et sans bagage
Avec ma richesse sur le visage



J'ai cru qu'ils étaient grands
J'ai cru qu'ils étaient mages
Plus grands et plus sages
Que moi , l'enfant de la forêt

Aujourd'hui s'il me faut du courage,
C'est pour ne pas pleurer!


Posted by Picasa

18 commentaires:

Anonyme a dit…

Dure réalité...

Anonyme a dit…

Il l'est peut-être, puisqu'il survit.

Leo Zelada a dit…

Muy interesante tu blog.

Un beso de un poeta en Madrid.

Anonyme a dit…

Pleurer est parfois nécessaire...

Anonyme a dit…

L' avillissement des peuplades reculées ou possédant un patrimoine riche à exploiter (mines d ' or, pétrole etc....) est toujours d ' actualité.

L' homme blanc ou riche leur montre qu' il a une meilleure façon de vivre que la leur, leur inculque "leurs vérités toutes faites" pour les attirer vers une autre contrée et ainsi prendre ce qui leur appartient, sol, terrains divers et même leur âme et leur propre personne.

ps : il y a une dizaine de jours l' on a montré à la télévision des images vues d ' hélicoptère d ' une peuplade inconnue et qui , en voyant cet oiseau dans les air leur a lancé des flèches....

Anonyme a dit…

Peuplades en voie de disparition, hommes libres, fils des bois, vous voilà devenus prisonniers de la civilisation...
ps : cath, je ne comprend pas que tes images ne s'affichent pas sur ton ordi.., tu dois avoir un bug chez toi, ce n'est pas normal...
désolé, vraiment...bise amie des mots.

Anonyme a dit…

Ces peuples d'une richesse et d'une authenticité infinie...comment ose-t-on s'attaquer à leur territoire, leur subsistance pour le seul "immonde" profit. La déforestation nous met tous en danger...L'arbre est la Vie, la forêt est la leur.Le droit à l'existence n'est pas un droit à la souffrance.
Des fléchettes de curare dans le cul de ceux qui volontairement les occulte...et cette poésie comme une
litanie pour leur survie...me bouleverse...Le choix des images aussi. Merci chère Catherine.

Anonyme a dit…

Ta poésie me fait penser au très beau film de Boorman: la forêt d'émeraude. Ou au plus récent et si cruel Apocalypto de Mel Gibson. Des rivières de mercure roulent dans la forêt amazonienne, le poison nécessaire à l'extraction de l'or. L'or maudit. Cause de tant et tant de malheurs.

Des bises amicales Cath!

Anonyme a dit…

Toujours agréable de te lire en découvrant les images qui guident tes pensées
Merci pour tes commentaires qui m'ont touchée
Je reviens doucement, sans inspiration , mais je reviens
Bises et bon wek-end

Arthémisia a dit…

Et moi, texte et photos me font penser au terrible film The Mission de Roland JOFFE qui obtint la palme d'or à Cannes en 1986

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18806092&cfilm=2152.html

...car il ne faut pas oublier non plus les désastres que les religions ont provoqués dans ces pays.
Belle soirée
Arthi

catherine a dit…

"Tristes tropiques" fut écrit en long en large et en intelligent par le philosophe et ethnologue Claude Lévis Strauss que j'ai découvert à l'âge de 15 ans et qui a mis en moi pour toujours le respect de "l'autre" .
Et je me souviens de ce film de Patricia Moraz qui en 1977, dans "les indiens sont encore loin" s'est attachée à démontrer qu'il pouvait y avoir des "indiens " parmis nous!

Anonyme a dit…

Ces gens ont tellement à nous apprendre...ça me fait penser aux documentaires "En terre inconnue" que j'ai adorés.

Anonyme a dit…

beau poème et belles photos pour nous rappeler ceux qu'on a dépossédés...Gazou

Anonyme a dit…

La pire des horreurs c'est quand ils font du commerce avec la mémoire de leurs ancêtres, ces derniers indiens parqués ! Dégoût ! Dégoût !

Anonyme a dit…

Les hommes de la forêt disparaîtront avec elle !

Anonyme a dit…

J'ai lu "Triste Tropiques" de Lévi-Strauss.
C'est un terrible constat que ton article souligne avec intelligence.
Bises ma belle
Juliette

Anonyme a dit…

A mon tour de te dire qu'on dirait les paroles d'une chanson de Manset...
"Capitaine, que le vent entraîne
Sous les étoiles,
Comme un pollen dans le grand tumulte
Des cieux..."
:)

Anonyme a dit…

C'est un thème que je travaille avec mes élèves de 5e en leur passant le film :"La forêt d'émeraude".