jeudi 27 mars 2008

Requiem pour trois mariages

Voici mon texte écrit pour la consigne de Juliette sur Papier Libre sur le tableau de Peter Howson. http://papierlibre.over-blog.net

Requiem pour trois mariages

La nouvelle est si grave qu'ils se sont assis, là où ils étaient, sur le chemin de terre.
Le chemin de terre qui mène à la rivière, là où s'est noyée Marie.
Marie, nattes brunes, l'œil gris, morte d'ennui
Morte d'avoir vécu sans rêve sans poésie
Auprès de François qui ne voyait dans ce mariage
Qu'une vie tranquille sans émoi
Sans autre amour que l'amour de soi.

Requiem pour trois mariages

La nouvelle est si grave qu'ils se sont assis, là où ils étaient, sur le chemin de terre
Le chemin de terre qui mène à la falaise, là où s'est jetée Lucie
Lucie, fille de rêves sans souci
Morte d'avoir vécu dans la violence et les cris
Auprès de Raymond qui ne voyait dans ce mariage
Qu'un moyen d'affirmer son pouvoir
De plier la femme à son bon vouloir.

Requiem pour trois mariages

La nouvelle est si belle qu'ils se sont assis, là où ils étaient, sur le chemin de terre
Le chemin de terre qui mène à la chapelle, là où on baptise le fils de Suzie
Suzie, fille des champs pleine de cœur
Vivant sans argent mais dans le bonheur
Auprès de Bernard qui voit dans ce mariage
La joie sans fin de combler de caresses
Une femme, joyau de tendresse.

Requiem pour trois mariages

PS: texte réponse à la chanson "Requiem pour trois mariage" de Yves Stéphane écrite en 1968, chantée par Marie Laforêt sur une musique de Francis Lai

7 commentaires:

Vagabondage a dit…

Bonsoir Catherine,

Merci pour le petit détour vers la lune bleue.

Intéressante et belle cette étude, et c'est toujours pareille....

J'aime beaucoup l'illustration, si graves les attitudes..

Bonne soirée et à très bientôt.

Anonyme a dit…

J'aime beaucoup tes reprises de la phrase principale, Catherine...
C'est un très beau texte...
Quant au "débat" sur la blogosphère...tu as lu je crois mon livre, j'en parle...si on ne se détache pas des commentaires, on est condamné à souffrir éternellement!!!

catherine a dit…

@ Mathilde Bonnes vacances à toi

@ Coumarine OH oui que je l'ai lu ton livre! Tu as raison, il semblerait qu'il y a beaucoup de souffrances parfois autour et alentours des blogs mais je n'en suis pas encore là. Pour moi, un blog c'est pur plaisir de créativité commentée ou pas!

Anonyme a dit…

Et c'est un plaisir d'assister à cet élan de créativité o:)

(Pivoine)

Anonyme a dit…

Bonjour Catherine, ah je ne connais pas cette chanson! Je vais tacher de la trouver. C'est étonnant les coincidences, ce matin par hasard je suis tombée sur le petit film de Zabou Breitman à propos des femmes battues. 1 sur quatre. 1 sur quatre mariages. Puissant ce tableau, les personnages sont comme écrasés, massifs, on ne saurait dire ce qui les accable ainsi...Diificile d'écrire sur un sujet au pied levé n'est-ce pas? Tu t'en tires bien. ;)

Anonyme a dit…

J'ai beaucoup apprécié ton texte et j'ai laissé un commentaire à papier libre

catherine a dit…

@Désirée, on peut trouver la chanson sur les compils de M.Laforêt fragile de A à Z.Ailleurs, ce sera difficile!

@Lilounette j'ai lu ton com. merci!