Mon amie Tisseuse m'a proposé d'écrire un texte sur ce tableau de Rafal Olbinsky. C'est avec grand plaisir que j'ai répondu à ce défi et avec plus de plaisir encore que j'ai entendu l'écho du poète répondre à mes mots....
ELLE
Dès le début du chemin
J'ai su que cet amour
Qui n'en était pas un
Ne tenait qu'à un fil
Moi,
J'étais assise,
Sûre de mon amour nu
Et toi, je te voyais
Te balancer, te balancer
Entre indifférence et infidélité
Dans le ciel de mon âme déchirée
Les nuages noirs s'amoncelaient
Tu portais ce chapeau lourd de culpabilité
Et cette pointe rouge de manque d'amour fichée
Alors, un jour, tu as lâché le fil
Et je suis tombée...
ELLE
Dès le début du chemin
J'ai su que cet amour
Qui n'en était pas un
Ne tenait qu'à un fil
Moi,
J'étais assise,
Sûre de mon amour nu
Et toi, je te voyais
Te balancer, te balancer
Entre indifférence et infidélité
Dans le ciel de mon âme déchirée
Les nuages noirs s'amoncelaient
Tu portais ce chapeau lourd de culpabilité
Et cette pointe rouge de manque d'amour fichée
Alors, un jour, tu as lâché le fil
Et je suis tombée...
LUI
Drôle de funambule
Qui déambule sur la corde raide
Vacillant entre amour et infidélité
Va-t-il tomber ou résister
A la tentation nue et libérée
Epanchée sur le pré
Ouverte de désir
Pauvre funambule
Même s’il tient la corde
Il tremble et oscille
A force de tirer sur la corde
Son salut ne tient plus qu’à un fil
Celui du rasoir
Qui ne se laisse pas retordre
Acéré comme la vérité
Nue assise sur le pré
Drôle d’histoire
Cousue de fil gris
Comme les sombres nuages
Qui tonnent au fond de l’image
Noir désir
PS: Je remercie "xxx" d'avoir participé avec moi à ce défi.
Je vous engage à aller lire chez "Tisseuse de liens" le texte magnifique qu'elle a écrit elle aussi sur ce tableau et qui intéressera tous les poètes.
Drôle de funambule
Qui déambule sur la corde raide
Vacillant entre amour et infidélité
Va-t-il tomber ou résister
A la tentation nue et libérée
Epanchée sur le pré
Ouverte de désir
Pauvre funambule
Même s’il tient la corde
Il tremble et oscille
A force de tirer sur la corde
Son salut ne tient plus qu’à un fil
Celui du rasoir
Qui ne se laisse pas retordre
Acéré comme la vérité
Nue assise sur le pré
Drôle d’histoire
Cousue de fil gris
Comme les sombres nuages
Qui tonnent au fond de l’image
Noir désir
PS: Je remercie "xxx" d'avoir participé avec moi à ce défi.
Je vous engage à aller lire chez "Tisseuse de liens" le texte magnifique qu'elle a écrit elle aussi sur ce tableau et qui intéressera tous les poètes.
20 commentaires:
Elle est belle cette interprétation,, résister à la tentation, l'infidélité , de l'autre côté , rêver encore un peu peut-être sans ne rien attendre vraiment
Bises et bonne jouréne
j'aime beaucoup ces deux "tableaux" qui se répondent chacun à leur manière...
Bisous
Bonjour Catherine,
J'aime le balancement du doute.. Et de l'interrogation, quand rien ne se laisse dire ou faire ou défaire..
Et pourtant...
(Enigmatique moi? Meuh non...)
Je t'embrasse à très bientôt.
Le doute n' est pas toujours bon.
Concernant ce texte, chacun effectivement a sa propre interprétation d ' une image.
Mais n' a t ' on pas tendance à donner à des images une interprétation d' un moment de son existence, ou ne se laisse t'on pas "piéger" en écrivant un texte par rapport à une image et à ce que l' on peut avoir entendu d ' une autre personne ?
ceci dit....les deux textes sont beaux, me touchent...(no comment pour moi) :D
elle aurait pu couper le fil aussi.
et peut etre que lui serait tombé.
Catherine...
Alice
Très jolie note Catherine, j'aime le texte d'elle...
bonne soirée...
Ton duo illustre parfaitement ce tableau. C'est très humain et tu as su garder ce côté "irréel" comme un rêve, un fantasme.
Oui, c'est une belle interpretation...
je suis totalement ravie de ces liens tissés entre nous Catherine, et de ma proposition que tu as si joliment reprise au vol ;-)
et quels magnifiques textes !
du coup avec 3 personnes, à quelques jours d'intervalle, nous avons 3 écrits différents, et 3 angles de vue
Les fils du télégraphe ont bien fonctionné semble-t-il. J'aime beaucoup la forme de ces deux textes, l'effet de miroir... On aurait presqu'envie de se joindre à vos jeux de mots... :)
Le temps défile
l'amour sans fil...
C'est très beau!
Cette alliance de 2 tableaux, 2 voix me ravit...
Ce tableau est incroyable....j'aime beaucoup.
Belle initiative et jolis mots.
Oui ce tableau a un petit côté "Magritte" étonnant. L'homme a une tenue étrange quand à la femme, elle est nue comme un ver. Je me demande ce que cela voulait signifier pour l'artiste. C'est un peu comme le déjeuner sur l'herbe de Manet, les hommes sont tous habillés et la femme est nue, interpellant quand même non?
Amusant ton interprétation Catherine, tangage, va t'il "tomber" ou pas?? Le fruit du pêcher est-il mûr?? ;))
en fait Rafal Olbinski est beaucoup décrié
il lui est souvent reproché d'avoir plagié Magritte
or, pour moi, il se trouve au contraire dans le fil de ce surréalisme là
et je m'inspire souvent de ses tableaux pour mes textes
J'aime ton interprétation de ce tableau et la façon dont tu l'exprimes,je vais aller voir"tisseuse" ...Gazou
Hum...plagiat je trouve cela assez excessif. Un maître, et c'est aussi un peu quelque part son rôle, inspire. Il y a une différence entre être inspiré par quelqu'un et faire de la copie servile. Voir par exemple Schiele et Kokoschka largement inspirés de Klimt qui était leur copain.
décidement j'adore les partages
c'est tres beau
besos
tilk
Il y avait les Parques...et maintenant les Tisseuses...quelle merveilleuse complicité...Elle et Lui...des poèmes qui frissonnent...
il y a aussi ce film (1957)
Bravo et tendresse.
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